Chaussure de luxe : Les dictateurs laissent une marque douloureuse dans l’histoire d’un pays. Des déchireuses profondes dans l’esprit de la population. Une trace indélébile.
Et leur femmes, qu’est-ce qu’elles laissent derrière elles ? Leurs chaussures bien sûr !
Et c’est bénéfique pour le pays, la preuve aux Philippines, où les chaussures d’Imelda Marcos, femme de l’ex dictateur Ferdinand Marcos, sont actuellement exposées au Shoe Museum de Marikina.
En 1986, le couple a été forcé à l’exil et leurs possessions mises sous séquestre au palais présidentiel. C’est là que le « trésor » a été découvert. Parmi les pierres précieuses et l’or (détournés…), un remake des Galeries Lafayette, en plus luxueux bien sûr. Selon le Guinness, Imelda possède plus de 3000 paires de chaussures. Et pas n’importe lesquelles ! Imelda a des goûts de luxe, pour notre plus grand plaisir. Cette découverte avait, à l’époque, scandalisé le monde entier, mais pas les Philippins. Chez eux, Imelda Marcos était une sorte de Jackie Kennedy, dont la situation (First Lady) et la beauté légitimaient la possession de produits luxueux et raffinés.
D’accord ou pas, la collection est une merveille ! Plus de 620 paires d’escarpins, de mules ou encore de ballerines vernis, en cuir, python, croco, incrustées de pierres, de cristaux, brodées ou encore perlée, témoins d’une époque où l’élégance était un art de vivre. Ferragamo côtoie Chanel et Givenchy et nous entraine dans un tourbillon de délicieuse jalousie.
Dolly Borlongan, la curatrice du musée, considère cette collection comme «un trésor national qui fait partie de notre histoire». Elle envisage d’agrandir l’établissement afin d’affirmer la place de Marikina en tant que capitale de la chaussure, et de lui assurer une place de choix dans les circuits touristiques de Manille.
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