Chaussure Enfant : la pédagogie Agatha Ruiz de la Prada

Je me suis rendue compte que j’avais pas encore consacré un seul article aux chaussures pour enfants. Vous savez, ces énergumènes qui braillent pour un rien, coûtent une véritable fortune et font preuve d’une ingratitude sans limite une fois l’adolescence atteinte.

En attentant de se voir traiter de tous les noms et de venir les chercher au commissariat toutes les deuw semaines, profitez de ce temps béni qu’est l’enfance. Si ce n’est pas déjà trop tard.

Perso, les gosses, je peux pas les supporter, mais bon, faut avouer que vers huit, dix ans, ils sont tout mignons, et puis ils nous font des dessins immondes mais sincères que l’on se croit obligés d’accrocher un peu partout dans la maison. Alors la prochaine fois que vous aurez droit à l’un de ces chefs-d’œuvre, remplacez le cookie reconnaissant par une paire de chaussures. Déjà, ça vous évitera le caprice en vue d’un deuxième, puis troisième gâteau, et puis, pour une fois, vous viserez utile.

Dans ce cas précis, je vise plutôt les gentilles petites filles qui deviendront inexorablement des minettes assoiffées de mode et de beaux garçons. Alors, tant qu’à faire, autant préparer le terrain. Des ballerines Agatha Ruiz de la Prada, tout en pois colorés, c’est un modèle de la nouvelle collection Sarenza, et une bonne entrée en matière question mode. La couleur leur évitera de tomber dans le côté dark métal de la force – rien de plus insupportable que les cris inhumains de Marilyn Manson à deux heures du mat, et le côté plat des ballerines les dissuadera peut-être de chausser plus tard des talons vertigineux, et à donc vous dépasser de plusieurs têtes. Mais ça, c’est moins sûr. L’éducation par les chaussures, c’est pas certain que ça marche, mais au moins, vous aurez tenté le coup.