Le 29 décembre 2010, Thibault Masson, créateur du site Chaussure-Femmes.com, était l’invité de Stéphane Soumier dans l’émission Good Morning Business. Ce fut l’occasion de présenter la nouvelle rubrique du site, baptisée « Shoe Addicts », un véritable réseau social des fans de chaussures. Comme le dit le présentateur de BFM, c’est un peu le « Facebook de la Chaussure ». Voici ici le podcast de cet interview, ainsi qu’un résumé du texte (fourni par BFM).
Cliquez ici pour écouter l’interview Chaussure-Femmes.com (Podcast BFM)
Stéphane Soumier : La question que l’on va se poser c’est de savoir si Facebook n’est pas devenu trop gros, s’il est aujourd’hui suffisamment souple pour toutes les idées que les entreprises peuvent avoir. On va d’abord raconter ce pourquoi vous êtes avec nous mercredi matin et ce que vous faites : un réseau social réservé aux femmes qui sont folles de chaussures?
Thibault Masson : Exactement. En fait le site Chaussure-Femmes.com, qui a fêté ses trois ans, a démarré d’abord comme un site d’information et de bons plans : on disait aux femmes quelles étaient les chaussures tendances du moment, où les trouver sur internet, et si possible comment les acheter moins cher. Donc essentiellement un site d’infos où l’on disait où trouver des Louboutin ou des Jimmy Choo à moins 40 %.
J’imagine que les deux marques que vous venez de citer sont ultra célèbres, ce n’est même pas la peine de les décrire…
Exactement, par exemple dans une série comme « Sex and The City », les héroïnes sont les Jimmy Choo, pas les actrices ! Donc au bout de trois ans on a eu un certain succès, avec 250 000 visiteurs par mois, 30 000 abonnés à la newsletter, 12 000 fans sur Facebook.
C’est payant pour les abonnés, la newsletter ?
Non, tout est gratuit et on a fait tout ça sans pub, c’est un vrai bouche à oreille. On s’est aperçu qu’il y avait des filles vraiment très intéressées, donc on s’est dit qu’on allait leur rendre un peu plus service à ces « serial-acheteuses » de chaussures en créant le réseau social effectivement. L’idée, c’est de leur permettre de créer un profil, de mettre en ligne par exemple les photos de leur collection de chaussures, une à une, en disant que telles chaussures sont de telle marque, achetées à tel endroit. Les filles entre elles commentent : c’est vraiment un réseau social thématique.
Vous nous avez annoncé la naissance de votre réseau social il y a une dizaine de jours. Du coup j’ai posé deux ou trois questions, j’ai été sonder les collègues de travail, les femmes qui nous entourent, c’est vrai qu’on est sur quelque chose dont on ne prend pas la mesure, nous les hommes. Il y en a qui m’ont dit qu’elles avaient donné des noms à leurs paires de chaussures ! On est sur quelque chose de profondément intime dans la relation que certaines femmes ou certaines jeunes filles peuvent avoir avec leurs chaussures ?
Tout à fait. Quand on regarde les tranches d’âge, grossièrement, pour les femmes de 25 à 40 ans, la chaussure n’est pas seulement synonyme de mode, c’est aussi la séduction, donc quand vous dites « intime » c’est exactement ça, on est dans un rapport de séduction.
Cette relation est à ce point forte et intime que vous pensiez qu’un réseau social dédié serait mieux ? Il doit y avoir des groupes Facebook sur les chaussures j’imagine ?
Le nôtre notamment, avec 12 000 fans. En fait on s’est rendu compte, à la pratique, que Facebook est absolument superbe pour plein de choses, mais il n’est pas super souple. C’est-à-dire que pour avoir votre application où vous pouvez faire partager à une amie une photo de votre collection, en discuter entre filles, ce n’est pas facile, Facebook n’est pas conçu pour ça. Facebook est centré sur vos relations amicales, sur ce qui se passe, pas forcément centré sur une thématique. C’est un peu la limite du système, on ne peut pas plier Facebook dans tous les sens vraiment à ce point-là.
Donc l’idée c’est de faire ça sur le site, et à nouveau, en l’adossant à notre site d’informations, ça permet d’avoir d’un côté nos rédactrices qui disent « allez à tel endroit, sur tel site en ligne, vous trouverez telles chaussures en soldes », et de l’autre dans le réseau social, des filles qui transmettent leurs bons plans… D’où la légitimité de notre site
