Pour les femmes, question chaussures d’intérieur, nous avons mille options, de la petite mule froutrouttante, à la ballerine de danseuse, en passant par les babouches ethniques. Pour l’homme, le champ des possibles est plus réduit.

La preuve, sur un site pris au hasard : pour 14 modèles de chaussons pour femmes, on en trouve 4 pour hommes ! Pfff….Madame à la popote, quoi.
On connaissait la Charentaise, oui, celle de Robert (Bidochon). Ce vieux machin sans forme, fourré, avec des motifs losanges très vieille – France. Tout un symbole.
A l’extrême inverse, on a les…. modèles expérimentaux comme celui que je vous montre en photo. C’est design, oui, oui, et c’est moderne, oui, oui, oui. C’est sûrement très confortable (sauf que ça doit tenir chaud aux jambes), c’est sûrement très pensé. Mais que c’est laid. Quelque chose entre les bottes de Farfadet, le tricot de jambe et la chaussette géante. 
Alors, quoi faire, quoi faire ? On ne va quand même pas marcher sur la belle moquette en baskets qui ont ramassé plein de bactéries sur le bitume toute la journée, et si on marche pieds nus c’est dégoûtant (c’est Aude la rédactrice qui parle, mon Surmoi, parce que la vraie Aude est beaucoup plus coulante).
Surtout, ce n’est pas agréable, et cela prive du plaisir d’avoir de vraies chaussures d’intérieur, celles avec lesquelles on se sent « home, sweet home »….
Chaussures d’intérieur, voilà le mot : plutôt que de s’obstiner à chercher « chaussons », comme si on partait pour l’hôpital, on cherche le genre de modèle, souple, doux, silencieux, facile à enfiler, qu’on aura le bonheur d’étrenner quand on rentrera au bercail. Pour Monsieur, nous avons les babouches (bis), les claquettes, les mocassins seconde peau, en cuir souple (pour les hommes les plus classe) et les mules. Ce qui est bien avec les mules c’est que personne n’a le prétexte de la flemme, en principe : elles s’enfilent vite, et c’est quand même plus confortable à la maison que les chaussures de ville.

De quoi dire « oui, je mets des chaussons à la maison et j’assume ! »
Sur la photo, des mules Desmazières à moins de 18 euros.




La première chose que j’ai pensé en cliquant sur le lien, c’est « ah non, ça ça doit être introuvable vu le nom » : pas du tout. Ces sandales japonaises ressemblent à des tongs : Mesdames, si vous voulez faire de l’éthno-chic subtil, arborez une robe tunique, une ceinture turban en cuir à la taille, un chignon et des tongs. Les esprits les plus imaginatifs saisiront le clin d’œil, les autres trouveront votre look simple et léger. Culturellement, les zogis sont futées puisque les japonais se déchaussent partout (même dans un resto chic !).




, vous choisirez chez 
! mais ce n’est pas à la mode DU TOUT !). Ou encore des poulaines (sortes de bottes à bout montant, du Moyen-âge), des ghillies (ça c’est joli, ce sont des chaussons de danse irlandais, une sorte de ballerine spartiate).
. Comme il y a beaucoup d’autres rubriques à nourrir, celle-ci est assez peu étoffée. Je pense que les informations sont tendance, mais pas super pointues (je ne me suis pas dit « tiens ! ça alors ! » en lisant les articles, comme cela m’arrive avec d’autres papiers de presse). L’esprit est ludique, plein d’humour, et il est très agréable de lire les commentaires très intéressants des internautes!



), de chercher les beaux basiques de qualité, les petits modèles un peu fous (on s’en veut moins de choisir cette jolie robe à poids, qu’on aura certes peu l’occasion de porter, si elle est à moitié prix), et pour les plus veinardes de réaliser un rêve (oh ! Ces bottes hors de prix sont devenues dans mes prix !). Pour les mamans, dont les bouts de choux grandissent si vite, les soldes devraient être une institution nationale au même titre que la carte famille nombreuse !

), un peu comme des charentaises, pour la forme, avec des motifs très « funky », très amusants. 

J’ai lu avec gourmandise un article québécois, dans la Presse Montréal, daté de mardi dernier, où la journaliste relate une entrevue avec Marc Fombonne, auteur de « Aux pieds des femmes, érotique de la chaussure ». 
Le styliste d’Ippon, dans un éclair de génie, a mixé une coupe ballerines (pour le côté Lolita) avec des talons, déclinés en petit ou grand talons, et talons compensés. Avec ça, un petit côté poulette rétro, avec des imprimés Vichy et plusieurs choix de couleurs (la fraîcheur du modèle lavande complète merveilleusement l’esprit de ce modèle). A porter avec un jean slim (pendant que c’est encore modeusement correct, je veux dire pas encore has been), et un petit cœur-croisé rouge, ou avec une jolie robe blanche, ces chaussures à la fois innovantes et rétro vous rendront délicieuse. Evitez quand même de faire votre marché du dimanche avec ces chaussures ET un petit panier d’osier. Quand même, mesdemoiselles, un peu de correction.