Christel

Chaussure et Art : quatre siècles de mode

Il y a passionnées de chaussures et passionnées de chaussures. Personnellement, je me place dans la première catégorie. Ca vous avance beaucoup non ? Une fausse introduction pathétique pour vous inciter à rajouter, en plus des dizaines de paires de talons que vous avez sûrement déjà mentionné, une toute petite chose sur votre liste de Noël : la Bible.

A ce moment précis, vous pensez « qu’est ce que c’est que cette extremiste religieuse qui essaie de nous embrigader par l’intermédiaire d’un site de chaussures ?!« . Mais non voyons, la Bible des chaussures bien sûr ! Je vous rassure tout de suite, celle-ci ne fait pas dix mille pages écrit en tout petit tout serré sur des feuilles d’un millième de millimètre d’épaisseur.

Ce très bel ouvrage, modestement intitulé « Séduction de la chaussure« , est tout simplement indispensable à toutes celles qui veulent voir plus loin que les magasins Eram et la Halle aux Chaussures. Alors si en plus de vous damner pour une paire de Manolo vous êtes prêtes à vous faire quatre siècles d’histoire de talons aiguilles et autres, ne cherchez plus, vous avez trouvé votre livre de chevet.

Chaussure de Luxe : Elizabeth et les chaussures

La nouvelle date un peu mais pour une fois que l’actualité en matière de chaussures n’est pas au point mort, cela valait le coup de le souligner. Au-delà de mon manque d’inspiration flagrante, il s’agit en plus d’un des maîtres – si ce n’est le maître – de la chaussure de luxe, j’ai nommé Manolo Blahnik, mais est-ce vraiment la peine de le souligner ?

Il y a donc un peu moins d’un mois, le 16 novembre pour être précise, le talentueux créateur a été reçu commandeur de l’ordre de l’Empire britannique. Ne me demandez pas ce que cela signifie, je n’en ai aucune idée. Les bureaucrates s’arrangent toujours pour donner aux titres honorifiques des noms qui ne veulent absolument rien dire… Personnellement, j’appelle ça de la masturbation aristocratique mais ne me demandez pas non plus pourquoi, je trouvais juste que ça rendait bien. Passons…

Modialement reconnu (non, non, c’est pas une faute d’orthographe, juste un faux jeu de mots) depuis que ses créations sont devenues la marque de fabrique de la série culte Sex and the City, le maître a donc reçu cette distinction pour souligner, je cite, « sa contribution en tant qu’un des créateurs les plus influents de monde de la mode« . Rappelons tout de même qu’il doit son titre à la reine d’Angleterre qui reconnaît que « toutes les femmes du monde souhaitent marcher avec ses chaussures. » Mais aux vues de ses tenues, je rajouterais quand même « toutes, sauf elle »…

Achat Chaussure : chaussures et mauvaise conscience

Je ne sais pas pour vous, mais quand je déprime, j’achète. Il y en a qui dévalisent leur frigo (cela dit, je le fais aussi), d’autres qui se jettent dans les bras du premier venu (ça par contre, je le fais pas, pas par principe mais par manque d’occasions) et d’autres encore, qui vident leur compte en banque en quelques heures. D’où la nécessité de ne pas déprimer trop souvent.

C’est ce qui m’est arrivé vendredi dernier. Pas le moral donc direction La Part Dieu, temple lyonnais de la consommation. Aucune des boutiques n’échappe à ma frénésie dépensière et surtout pas Minelli, magasin incournable question chaussure. Je ressors donc avec une superbe paire de compensées et des bottes magnifiques en cuir noir. Et y’a pas à dire, ça fait du bien.

Le seul problème qui m’a plombé ma journée, ce sont les bénévoles de Handicap International. Je ressors donc du centre commercial, mes sacs Minelli, Xanaka et autres me lacérant la paume des mains, et tombe nez-à-nez avec une de ces âmes pures militant pour un monde plus juste. Impossible d’y couper. Et devant mon excuse plus que lamentable même si véridique (« désolée, pas de liquide »), je sens le regard désaprobateur du beau jeune homme qui ne cesse de fixer mes sacs, preuves implacables de ma culpabilité.

Partie dépenser pour me remonter le moral, me voilà donc encore plus désespérée et coupable que je ne l’étais au début. Et cette pensée qui ne me quitte pas de la nuit : je dépense une petite fortune en fringues et chaussures alors que certains crèvent de faim ou explosent malencontreusement après avoir posé le pied sur une mine oubliée quelques années plus tôt.  Cela dit, c’est bien beau de donner vingt euros à une association humanitaire, mais n’est ce pas seulement pour se donner bonne conscience ? Si toutes les personnes qui font des dons se sentaient vraiment impliquées, ne vaudrait-il pas mieux qu’elles partent un ou deux mois en chantier humanitaire ? Après ça, j’ai tout de même envoyé de l’argent à Handicap, histoire justement de me donner bonne conscience. Mais je n’arrive quand même pas à porter ces belles chaussures que j’ai acheté. A chaque cliquetis de talons, j’entends « coupable, coupable« . Si ça c’est pas du gachis…

Botte Femme : des bottes controversées

Vous voulez briller de milles feux pendant les fêtes de fin d’année ? Eblouir toute la famille le jour de Noël et étinceller pour le réveillon du 31 ? Si vous êtes prête à ne reculer devant rien, ces bottes estampillées La Redoute vous tendent les bras !

Cela dit, il ne faut pas avoir peur des remarques, que l’on vous fera forcement. De la grand-mère, vous aurez droit à un « de mon temps, blablabla » mais de toutes les pimbêches présentes au Nouvel An, ce ne sera que regards de jalousie. Ca, c’est la version de mon double qui s’habille chez Pimkie, adore Gwen Stefani et ne jure que par Guess ou Cavalli.

L’autre moi, qui s’habille tout de même chez Pimkie mais ne prend que les basiques noirs et blancs, écoute Gwen Stefani quand elle a pas le moral mais ne jure que par Westwood et Yamamoto, tient un tout autre discours. Du genre « faut vraiment pas avoir peur du ridicule pour porter ces pseudo bottes pailletées, sans aucun style, aucune forme et même pas de talon digne de ce nom. » Mais comme l’a dit un certain artiste dont je ne me souviens plus du nom, « le mauvais goût vaut mieux que l’absence de goût. » Et si c’est vraiment le cas, j’en connais pas mal que ça sauve…

Botte Femme : Bergamo et l’esprit western

Vous êtes capable de ressortir, de mémoire, chaque réplique des films de Clint Eastwood ? Vous rêvez d’avoir une machine à remonter le temps pour vous retrouver à l’époque du Far West ? Vous dévorez tous les Lucky Luke qui vous tombe sous la main ? Ne cherchez plus, le modèle Janetde Bergamo est fait pour vous.

Taillé sur mesure pour toutes les apprentis cowgirls, ces bottes esprit western feront de vous l’alter égo féminin des plus grands cowboys. Avec ça, il ne vous manque plus que le colt et le blouson à franges et vous voilà prête pour botter le c** des Daltons. Pour ce qui est du blouson à franges, ça peut toujours se trouver sur le marché, bien que ce ne soit pas gagné. Par contre, pour le colt, il est préférable de l’acheter une fois sur place parce que ça court pas les rues en France.

Moment culte…